Sur les branches de mon arbre généalogique, beaucoup d'événements ont eu lieu un premier janvier. En voici une petite liste, qui est surtout une occasion ( ou un prétexte ?) pour retracer brièvement la vie de certains de mes ancêtres ou collatéraux.

* 1er janvier 1725: ce jour-là naquit et fut baptisé en la paroisse de Dun-le-Roy (actuelle commune de Saint-Racho, Saône-et-Loire) Didier Puillet, frère de mon aïeul Simon Puillet. Il eut pour parrain et marraine Didier Simoland et sa femme Jeanne Jacquet. Didier était le petit dernier des dix enfants de Jean Puillet et de son épouse Philippe Aucagne, grangers au village de Colange. Ses parents se sont mariés le 2 juin 1705. Jean Puillet est le fils de Benoît Puillet et Jeanne Augros, laboureurs au village de Colange. Les parents de Philippe, Barthélémy Aucagne et Barthélémie Boucaud, sont également laboureurs. Jean et Philippe ( ou Philippine) seront tout leur vie fermiers à Colange où ils élèveront leur nombreuse famille. Didier n'a que dix ans lorsque son père meurt " dans le sein de l'église âgé d'environ quarante huyt ans munit de tous les sacrements " . Le 22 février 1746, fut célébré à Varennes-sous-Dun un triple mariage : Didier, tout juste 21 ans, son frère aîné Louis, et sa soeur Jeanne épousèrent respectivement Louise, Marie et Antoine Buisson, eux aussi frères et sœurs. Sans doute un très bon arrangement pour les deux familles. Didier et Louise s'établissent à Varennes-sous-Dun où ils sont fermiers. Deux de leurs trois filles meurent en bas âge. La seule survivante est Philippine, née le 2 mai 1754. Elle se marie en 1776 à Saint-Germain la Montagne ( Loire actuelle) avec Jean Odin. Didier et Louise vivent leurs dernières années à Saint-Germain, où Louise meurt "subitement" le 12 décembre 1781. Didier décède à son tour, le 2 décembre 1788.


* 1er janvier 1743: ce jour-là a lieu un évènement réjouissant au foyer d'Antoine Robert et Jeanne Chambon, fermiers au village de Lesmaronies en la paroisse de Saint-Paul de Salers (Cantal): la naissance de leur premier enfant. Le couple s'est marié à peine un an auparavant, le 5 février 1742. L'époux demeurait alors avec ses parents, Bérard ( ou Béral) Robert et Antoinette Chambon, provisoirement domiciliés en la paroisse voisine Saint-Bonnet de Salers. L'épouse, Jeanne, déjà orpheline, vivait en la ville de Salers, mais était comme son époux native de Saint-Paul, où fut célébrée le bénédiction nuptiale. C'est dans l' église où convolèrent ses parents que fut baptisé, quelques heures après sa venue au monde, le petit garçon : on le prénomma Bérard, comme son aïeul paternel qui fut également son parrain. L'année suivante, le couple s'apprête à accueillir son second enfant, qui doit naître au printemps 1745. Hélas, le pauvre Bérard ne sera plus là pour rencontrer son cadet: il s'éteint le 27 mars 1745, âgé de deux ans. Son frère Pierre vient au monde le 31 mai suivant. Il sera suivi de nombreux autres cadets et cadettes, dont mon aïeule Marie Robert (1749-1801).



* 1er janvier 1761: ce jour-là décéda et fut enterré à Varennes-sous-Dun mon aïeul Nicolas Gaillard, tailleur d'habits. Époux de Benoîte Marchegay, il était supposément âgé de 80 ans. Mais selon toute vraisemblance, il n'en avait "que" 74. Nicolas Gaillard est plus sûrement né en 1686. Il fut baptisé dans la paroisse de Saint-Sernin en Brionnais- qui est aujourd'hui la commune de Vauban, près de Charolles - le 2 décembre 1686. Ses parents, Jean Gaillard et Claudine Grizeaud, sont laboureurs. Il a pour parrain Messire Nicolas Boussand, notaire royal, sa marraine est sa tante maternelle Étiennette Grizeaud, qui signe l'acte. Le 1er septembre 1711, il épouse Benoîte Marchegay, qui à dix-sept ans est déjà veuve en premières noces de Simon Auberger. Leur premier fils, Jean, naît le 25 octobre 1712 à Varennes-sous-Dun, il a pour parrain son grand-père Jean Gaillard, laboureur à La Chapelle sous Dun, et pour marraine Étiennette Grizeaud ( marraine de son père) qui a entre-temps épousé le sieur Jacques Dargentel, chirurgien à La Clayette. Leur deuxième fils,mon ancêtre Benoît Gaillard, voit le jour à Varennes le 22 octobre 1714, il s'y éteindra quatre-vingt-ans plus tard, durant les années noires de la Révolution Française. Nicolas et Benoîte engendreront encore une douzaine d'enfants. Le tailleur d'habits devenu patriarche s'éteint à son domicile de Varennes le premier jour de l'année 1761.


• 1er janvier 1897: ce jour-là en son domicile du bourg de Trizac (Cantal) mon arrière-arrière-arrière-grand-tante Marie Ducher, veuve Altier, vient de s'éteindre à l'âge de 80 ans. Soeur de mon aïeul Jean Ducher, elle avait vu le jour au hameau de Colture, sur la commune de Saint-Vincent, le 28 février 1816. Elle était la quatrième des neuf enfants d'Antoine Ducher et Anne Mathieu. À l'instar de ses frères et sœurs - à l'exception de l'aîné qui hérita du domaine familial - Marie travailla comme domestique. À l'époque de son mariage, elle était servante au château de Chanterelle, à Saint-Vincent. Elle convole le 9 février 1843 avec François Altier, vacher à Moussages, originaire de Trizac. Les époux ont le consentement du père de Jean et de la mère de Marie. Le jeune couple s'installe à Saint-Vincent et le 30 octobre de la même année, leur fille aînée, prénommée Anne, voit le jour " en la maison d'Anne Mathieu au village de Colture". La famille vit ensuite à Trizac, où naissent Marie en 1848, Pierre en 1852 et Marguerite en 1855. Malheureusement, le jeune père de famille meurt en 1861. Devenue grand-mère, Marie passera les dernières années de sa vie dans sa maison de Trizac, où elle s'éteindra à l'âge de 80 ans.

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