top of page

Henri et Justine Vigier, une vie parisienne

houelse


Il y a tout juste 104 ans, le 15 avril 1920, Pierre dit Henri Vigier a épousé sa cousine germaine Justine Vigouroux ( soeur cadette de mon arrière-grand-mère Berthe)  dans le onzième arrondissement de Paris. 


La vallée du mars et ses trois communes: Saint-Vincent, Le Vaulmier et Le Falgoux

Les parents du marié sont tous deux originaires de la vallée du Mars, dans le Cantal. Antoine Vigier est né au Falgoux et son épouse Marguerite dite Élisa  Ducher à Saint-Vincent de Salers, où le couple s'est marié le 27 mars 1884. Installés au Falgoux, ils donnent naissance à des jumelles le 29 novembre 1886: Antoinette ( morte à l'âge d'une semaine) et Marie. La famille part ensuite vivre dans la capitale comme le firent beaucoup d' auvergnats à l'époque. En effet, au 18ème siècle, les progrès de l'hygiène et de la médecine firent baisser la mortalité, entraînant un accroissement de la population. Dans des campagnes désormais trop peuplées, il était souvent difficile de trouver du travail. C'est pourquoi de nombreux Auvergnats - et parmi eux beaucoup de cantaliens- partaient chercher fortune ailleurs, notamment à Paris. Leur exode fut facilité par le développement du chemin du fer. Ainsi, la famille Vigier s'installe dans le onzième arrondissement, où vivent de nombreux Auvergnats expatriés, depuis parfois deux ou trois générations. De nombreuses familles originaires de la vallée du Mars y résidaient. 


Leur fils Pierre -dit Henri- naît au 4, passage des Bains  le 17 novembre 1889. Ses parents sont journaliers. La famille habite ensuite au 11, passage Thiéré. Une petite soeur, Julie, naît en 1897. Une dernière fille, Marcelle, voit le jour en 1900 et s'éteint l'année suivante. Antoine Vigier meurt prématurément à l'âge de 45 ans, le 19 mai 1903. Henri est forgeron lorsqu'il est incorporé au 82ème régiment d'infanterie en 1910. "Libéré du service actif"  le 29 octobre 1912, il est "rappelé à l'activité " le 3 août 1914 quand éclate la guerre. Après une "campagne contre l'Allemagne" plutôt remarquable qui s'achève officiellement en 1919, Henri reçoit la "médaille commémorative française de la Grande Guerre" ainsi que "des lettres de félicitations et des récompenses diverses ". 


Justine Vigouroux voit le jour à Saint-Vincent de Salers le 30 août 1894. Elle a deux soeurs aînées, Félicie ( née en 1891) et Berthe ( née en 1892). Son père Jean Vigouroux est né à Anglards-de-Salers , et a épousé à Saint-Vincent le 13 mars 1890 Marguerite dite Anna Ducher. Cette dernière est la soeur d'Elisa Ducher épouse Vigier. Les époux ont pour ancêtres communs mes arrière-arrière-arrière-grand-parents Jean Ducher (1818-1900) et Antoinette Dumas (1831-1897). Justine verra naître deux petites sœurs : Marie-Louise ( née et morte en 1896) et Antoinette ( née en 1905). 




Leur acte de mariage indique qu'après être rentré de la guerre, Henri vit avec sa mère au 11 passage Thiéré. Il a repris son métier de forgeron. Justine est domiciliée à la même adresse, elle est domestique. Ses parents, cultivateurs à Saint-Vincent, n'ont pas pu faire le déplacement, mais ont consenti au mariage par acte authentique. Les "témoins majeurs" de leur union sont les deux beaux-frères d'Henri : Gilbert Lacour, plombier - époux de Marie Vigier- et Alexandre Lachaussée, militaire - époux de Julie Vigier. 



Le passage Thiéré, dans le onzième arrondissement de Paris.

En fin d'après midi, le 13 avril 1921, Roger, Lucien Vigier, le premier enfant du couple, naît à la maternité de la rue Chaligny, dans le douzième arrondissement. La famille est toujours domiciliée passage Thiéré. Une fille, Paulette, voit le jour le 9 mai 1922. Les deux aînés accueillent un petit frère, Jean, le 25 mai 1924. 




À l'automne 1930, la famille Vigier quitte Paris pour venir habiter au Falgoux, d'abord au hameau du Vizet, puis à Escompeyre. C'est là que naît Marcel, le fils cadet, le 17 décembre 1930. Henri y est forgeron, et est également journalier selon le recensement. Les quatre enfants grandissent au Falgoux.  Leurs cousins du côté maternel vivent non loin, à Saint-Vincent, ainsi que leur grand-mère Anna Ducher, veuve Vigouroux. Cette dernière s'éteint le 26 décembre 1945.






 En 1946, Henri  exerce la profession d' étameur. Les deux aînés ont quitté le foyer. En octobre de la même année, Roger se marie en banlieue parisienne. Paulette épouse Armand en 1949 à Aubervilliers. Leurs cadets convoleront à leur tour dans les années 1950. 






Henri et Justine semblent ensuite être retournés à Paris. Justine s'éteint dans le dix-huitième arrondissement le 22 novembre 1968, à l'âge de 74 ans, à l'hôpital Bichat. Son acte de décès précise qu'elle est toujours domiciliée à Escompeyre. Elle est inhumée au cimetière de Saint-Vincent, où Henri la rejoindra quelques années plus tard. Vivant chez sa fille Paulette , il s'éteint à Vergoignan, dans le Gers, le 19 février 1976. 

Comments


La chasse aux ancêtres

© 2023 par La chasse aux ancêtres. Créé avec Wix.com

bottom of page